Des comités toute l’année
Se trouva fort dépourvue
Quand la récession fut venue:
À des lieues du déficit zéro
Mais sans renoncer aux cadeaux!
Elle alla crier famine
Chez la Travaillerie presque en ruine,
La priant d’augmenter
Ses sacrifices pour subsister
Jusqu'à l’élection nouvelle.
Je vous promettrai, lui dit-elle,
Des contrats aux retombées maximales,
Contre une donation bien libérale.
La Travaillerie n'est pas rageuse:
C'est là son moindre défaut.
Qu’arrive-t-il de tous mes impôts?
Dit-elle à cette emprunteuse.
Nuit et jour à tout venant
J’octroyais bonis et faveurs, sans malaise.
Vous dilapidiez? Voilà qui bien peu m’apaise:
Que faire! C’est vous le gouvernement.
"Derrière toutes les formes d'aménagement de la société et d'organisation des pouvoirs se trouve, toujours présente, gouvernante de l'arrière-scène, la "théatrocratie". Elle règle la vie quotidienne des hommes en collectivité: elle est le régime permanent qui s'impose aux régimes politiques divers, révocables, successifs."
RépondreSupprimerGeorges Balandier, "Le pouvoir sur scènes"
Cette fable m'a rappelé cet excellent essai - dont je crois que je vais relire... :)