lundi 4 octobre 2010

Profilage racial

«Un rapport gardé secret par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) dénonce le racisme dont les policiers font preuve à l'égard des jeunes des minorités visibles à Montréal-Nord». Voilà ce que titrait la Presse du 29 septembre dernier. «Un rapport accablant» soulignait un autre journaliste. Une autre commission d’enquête en vue pour élucider un profond problème de société? Est-il possible que nos policiers aient la gâchette plus facile lorsqu’ils abordent une minorité visible?

Ce n’est certainement pas correct d’être raciste. On ne devrait certes pas discriminer en fonction de la couleur de la peau de quelqu’un. Soit. Mais il faut aussi se rendre à l'évidence, statistiques à l’appui, que certaines ethnies ont aussi plus de facilité que d’autres à s’affirmer par le crime et la délinquance.


Bon, j’entends déjà les hauts cris des travailleurs de rues et des sociologues bien pensants se lancer dans des théories sur la cause et sur l’effet; si les minorités font plus de crimes, c’est que la société les pousse à agir ainsi. C’est de notre faute à nous, la majorité, qui isolons ces gens, ne leur donnons pas d’emploi ni de logement décent, si les minorités se révoltent dans la violence.


Justement. Ils se révoltent dans la violence. Pas en votant ou en allant faire des études pour avoir une job décente. Pas en signant une pétition ou en allant se ressourcer en Colombie-Britannique. Ils se tiennent en gang, se «crinquent» contre la société et s’achètent des armes.


Quelle est la nuance entre racisme et profilage racial? Je crois sincèrement que le bagage génétique et ethnoculturel impose des traits communs à un peuple. Par exemple, pourquoi aux Jeux olympiques, tous les finalistes du 100 mètres sont des Noirs? Les lauréats des grands concours internationaux de musique classique ne sont-ils pas presque tous des Asiatiques? Seriez-vous gênés de confier la cuisine de votre grand restaurant à un Français? Conséquemment, il y a des traits chez des peuples. Être raciste, ce serait d’interdire aux Noirs de participer aux olympiques. Le profilage racial, c’est autre chose; c’est de reconnaître ces caractéristiques.


Dans le paragraphe précédent, j’ai associé «race» et qualités. Mais les races ont aussi des défauts. Le vol, les règlements de compte et le trafic de drogues dures conviennent mieux à certaines cultures qu’à d’autres. C’est un fait.


Pour des raisons de «political correctness» au Canada, on ne publie pas de statistiques sur l’origine ethnique des détenus, sauf s’ils sont autochtones. On ne peut que constater que, même s’ils ne forment que 3,8% de la population canadienne, les Autochtones représentent 18,4% de la population carcérale sous juridiction fédérale (sentence de 2 ans et plus). Méchant écart. Mais on sait qu’il existe des associations à charte des détenus issus des communautés ethnoculturelles dans pratiquement chaque pénitencier. Je me demande pourquoi…?


Un bouquin est en librairie à partir d’aujourd’hui : «Moi, Ziad, soldat des gangs de rue». On peut y lire qu’une aile du pénitencier Leclerc abrite principalement des détenus d'origine haïtienne, jamaïcaine et arabe. Le site Internet de Service correctionnel Canada indique que «les noirs, les Latino-Américains et les proche orientaux constituent les groupes les plus importants». On peut y lire des chose fascinantes comme : «Les produits d’hygiène pour les détenus noirs sont de (sic) nombre de produits ethnoculturels introduits dans la cantine polyvalente des établissements à forte présence ethnoculturelle», ou «le bureau du district Montréal-Métro et six pénitenciers ont célébré le mois de l’histoire des noirs», ou encore «La coordonnatrice en communauté organisent (sic) des rencontres en communauté et cela sous différents thèmes : La culture Inuit, l’Islam et le monde arabe, la sensibilisation à la culture des pays du Sud Est de l’Asie, le mois de l’histoire des noirs et bien d’autres».


Deux choses sautent aux yeux. 1) Certains groupes ethniques sont surreprésentés parmi la population pénitentiaire canadienne, 2) Service Correctionnels Canada aurait drôlement besoin d’un rédacteur qui sait écrire correctement le français.


Les policiers qui éloignent des groupes de Noirs des stations de métro sont-ils racistes ou font-ils de la prévention? Doit-on prendre en pitié les gangs de latinos de Montréal-Nord – dont un membre a été tué par les flics – alors que plusieurs sont sur la liste des immigrants à être expulsés du Canada à cause de leur casier judiciaire? Ce n’est certes pas le genre d’immigrants que je veux voir dans mon pays. Je préfère de loin le propriétaire chinois du dépanneur du coin, même s’il ne parle pas français.

8 commentaires:

  1. Profilage racial... franchement. Les policiers ne font qu'avoir l'oeil sur les fauteurs de trouble potentiels et ça adonne qu'ils sont tous de couleur. Gang de cultures bâtardes qui n'ont pas de civisme et d'éducation. Vive le retour de la peine de mort. Sans avoir à l'utiliser, ça calmerait sans doute les ardeurs de ces p'tits cons de merde qui se rebellent plutôt que d'aller travailler et de se fondre dans la société. Nous n'avons pas besoin de ces ordures incultes. Et, de surcroît, on doit les faire vivre : soit ils nous prennent notre argent à même nos impôts, soit ils viennent nous voler lorsqu'on est absent. De la belle crasse cette lie de la société.

    RépondreSupprimer
  2. Ah ben, aucune mention des révélations de Carole Devault sur sa liaison passionnelle avec un mineur marié.

    RépondreSupprimer
  3. Le profilage racial et le racisme sont effectivement deux notions qu'il convient de ne pas confondre, mais je ne suis pas certain que vos propos viennent éclairer le débat, bien au contraire.

    Vous écrivez "Ce n’est certainement pas correct d’être raciste. On ne devrait certes pas discriminer en fonction de la couleur de la peau de quelqu’un". Pourtant, vous ajoutez sans sourciller : "Je crois sincèrement que le bagage génétique et ethnoculturel impose des traits communs à un peuple. Par exemple, pourquoi aux Jeux olympiques, tous les finalistes du 100 mètres sont des Noirs? ... il y a des traits chez des peuples. Être raciste, ce serait d’interdire aux Noirs de participer aux olympiques".

    Bien que vous vous en défendiez, vos propos trahissent un racisme bien ancré.

    En premier lieu, être raciste, c'est jauger, juger et classer une personne en fonction de caractéristiques attribuées à sa race, plutôt qu'en fonction de ce qu'elle est en tant qu'individu tout à fait unique. Être raciste, cela ne se limite pas à interdire la fréquentation de lieux à une personne appartenant à race donnée! Le raciste raisonne exactement comme vous le faites dans l'extrait ci-haut....

    Vous dites oeuvrer dans le domaine de l'éducation... Désolé, mais disons que si vos écrits reflètent effectivement votre pensée, j'hésiterais beaucoup à vous confier l'éducation de mes enfants...

    RépondreSupprimer
  4. Je pense qu'il est vrai qu'il existe « un ensemble de traits distinctif » pour chaque race, c'est d'ailleurs un extrait de la définition de la culture selon l'Unesco. Par contre, le profilage racial c'est autre chose:

    « Le profilage racial se définit comme étant toute action initiée par des personnes en autorité à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes, pour des raisons de sécurité ou de protection du public et qui repose essentiellement sur des facteurs tels que la race, l’origine ethnique, la couleur, la religion, la langue, la condition sociale, l’âge, le sexe, le handicap, l’orientation sexuelle, les convictions politiques dans le but d’exposer l’individu à un examen ou un traitement différentiel alors qu’il n’y a pas de motifs réels ou de soupçons raisonnables.»

    En d'autres mot, c'est juger quelqu'un parce qu'il appartient à une catégorie et non pour ce qu'il est vraiment. L'individu n'est pas l'égal des traits distinctifs de sa race.

    En ce sens, je ne me régalerait pas d'un plat dégoutant seulement parce qu'il est préparé par un français. Je ne miserais pas 100 dollars sur Steevie Wonder pour gagner un 100 mètres. Et je serais étonné de vous voir demander à votre propriétaire de dépanneur d'interpréter un air de Chopin.

    Pour ce qui est des statistiques sur les autochtones, il s'agit p-e d'une corrélation erronée. On pourrait comparer pauvreté et incarcération et je crois qu'on aurait p-e un tableau plus juste.

    RépondreSupprimer
  5. « Le vol, les règlements de compte et le trafic de drogues dures conviennent mieux à certaines cultures qu’à d’autres. C’est un fait. »

    J'aimerais bien voir une étude scientifique sur ce « fait ».

    RépondreSupprimer
  6. Il y a dans votre texte une profonde lacune. Vous dites «que le bagage génétique et ethnoculturel impose des traits communs à un peuple.» Si c'est vrai pour les Noirs ou les Asiatiques, ce doit être vrai pour les Blancs. Je vous mets donc au défi de trouver des traits communs à la race blanche qui concernent à la fois un professeur d'université et mon garagiste. Ceci dit, je vous demande d'éviter de me parler de race supérieure.

    RépondreSupprimer
  7. Je suis considéré blanc et ma femme noire. Nous sommes déjà métissés. Personne ne pourra catégoriser nos enfants. Un jour, dans quelques générations, les mots races et couleur de peau n'auront plus leurs pertinences.

    RépondreSupprimer