lundi 27 septembre 2010

Pour en finir avec Trudeau

Ce n’est pas rare qu’on déteste quelqu’un qui fait de la politique. La vie politique est généralement composée d’une lune de miel, suivi d’une hausse des critiques et d’une fin en chute libre. Mais quand le politicien démissionne, ou quitte cette vie, on ne dit de lui que des bonnes choses. Un peu hypocrite, mais c’est ça. Malgré qu’on se plaise à détester nos politiciens, on reconnaît quand même que c’est une vie dure, que ces personnes se sont sacrifiée pour le bien de la nation ou pour faire avancer des idées. C’est quand même noble comme métier, malgré quelques exceptions.

Il y en a justement une de ces exceptions dont le culte que certains lui vouent encore m’écorche au plus haut point. Un homme d’une grande culture, certes, mais dont les ambitions politiques n’étaient motivées que par des vengeances personnelles et une vision étroite de son pays. Et en plus, il détestait le peuple dont il était originaire de par son père. Imaginez! Et il a été premier ministre du Canada de 1968 à 1984. Le temps de faire suffisamment de dégâts pour que des générations de Canadiens paient et paieront encore pour des années à venir, tout ça parce que monsieur a voulu polir son ego.


Vous me trouvez bien dur? L’instigateur du bilinguisme institutionnel mérite-t-il autant de critiques soutenues? Regardons plutôt quelques faits.


De nombreux observateurs de la scène politique canadienne, et la population en général, vous diront que les principaux problèmes économiques, politiques et sociaux des 25 dernières années sont : l’endettement public, les tensions politiques entre fédéralistes et souverainistes, le raz le-bol social provoqué par les demandes des groupes religieux et ethniques. Examinons en détail.


La dette publique. C’est toujours choquant de penser que de chaque dollar d’impôt et de taxe que nous versons au gouvernement canadien, environ 27 cents servent à payer des intérêts. Des intérêts sur de l’argent emprunté dans les années 1970 et 1980 – principalement – pour payer des programmes sociaux, des salaires, et plein de dépenses courantes. Pas des infrastructures, ni des écoles, ni des hôpitaux; ce sont des dépenses provinciales au Canada. Des générations à venir devront donc payer des sommes importantes pour éventuellement rembourser les 500 milliards de dollars que le Canada doit à ses créanciers. Cette dette était «gérable» depuis la Confédération, et même l’effort de guerre de 1939-45 ne s’est pas traduit par une hausse importante de l’endettement. Le gouvernement a perdu le contrôle de ses dépenses entre 1978 et 1984, quand la dette fédérale nette inscrite alors dans les comptes publics est passée de 81,7 milliards de dollars en 1981 à 239,9 milliards de dollars. De déficits annuels de plus de 30 G$ en temps de croissance économique!! Bravo! 8,3 % du PIB (c’est environ 3 % de nos jours même en période de récession). Et qui a hypothéqué l’avenir de nos jeunes comme ça? Trudeau.


La situation politique Canada-Québec. C’est plus calme maintenant, mais nombreux d’entre vous se souviennent combien d’argent a été dépensé en commissions, comité, organisations de toutes sortes, sans parler des référendums de 1980, 1992 et 1995 pour régler un problème fondamental : la constitution canadienne ne reconnaît pas la spécificité culturelle du Québec. Non content que la victoire du NON de 1980 donnât au gouvernement canadien la chance d’ouvrir une porte à un Québec affaibli, le premier ministre de l’époque en a profité pour rapatrier la Constitution en giflant le peuple québécois dans des manœuvres aussi déloyales que sournoises. Nous sommes toujours dans ce vide constitutionnel qui ne dérange pas vraiment le citoyen de 2010, mais qui fait toujours travailler des armées d’avocats et de constitutionnalistes. Qui était ce généreux PM? Trudeau.


Dans de nombreux pays du monde, l’immigration est une source de richesse. Des gens de partout viennent dans des pays mieux nantis pour se bâtir une vie meilleure, et se greffer à une nation prospère où il fait bon vivre. J’émigre en Suède pour être Suédois, aux États pour être Américain et au Maroc pour être Marocain. Pas ici. Au Canada, il y a une politique nationale qui favorise le multiculturalisme. On te donne des sous pour que tu fêtes tes croyances religieuses, que tu fasses revivre la nostalgie de ton pays. Tout ça parce qu’un parano au pouvoir à l’époque a fait adopter cette politique dans le but d’empêcher les « Canadiens français » d’être les seuls à se distinguer de la majorité anglo-saxonne blanche et protestante. Noyés dans un fleuve de célébrations multiculturelles, on ne donnerait pas plus d’importance à la Saint-Jean-Baptiste qu’au Yom Kippour ou à une fête de quartier kurde. Qui le monsieur? Trudeau.


Bon, et dans tout ce charivari, la société tente de s’en sortir. Avec les problèmes contemporains, il faudrait revenir à des libertés collectives plus fortes, avoir la force de se lever comme peuple pour empêcher les droits individuels de scinder la société en groupuscules qui font perdre temps, argent et surtout un alignement collectif. Mais non, on ne peut pas! Parce que la Charte des droits et des libertés nous en empêche. Au nom de cette Charte, je suis en droit d’exiger et d’avoir le respect de mes croyances, de mes habitudes mêmes les plus farfelues. J’ai le droit de me sentir insulté si la société dans son ensemble fête Noël, considère la femme égale de l’homme ou si on m’oblige à apprendre le français ou l’anglais. Et cette Charte, c’est l’œuvre de qui? Trudeau.


Sa haine viscérale des Québécois, du nationalisme et son amour propre auraient pu détruire le pays en entier. Malgré tous ses efforts, Trudeau n’a heureusement pas réussi à être le grand fossoyeur du Canada. On ne s’en est quand même pas trop mal sorti; Duvalier en Haïti et Perón en Argentine ont réussi à faire pire. Mais la mémoire collective est courte. L’insulte s’est ajoutée à l’injure quand le gouvernement Chrétien a nommé l’aéroport international de Montréal en l’honneur de ce triste individu, alors qu’il avait exproprié des milliers d’hectares de terres dans les Laurentides pour avoir un gigantesque aérodrome dont le but était de desservir Ottawa et faire fermer Dorval.


Et en ces années où le développement durable met de l’avant les transports collectifs, plus économiques et moins dommageables pour l’environnement, ne faut-il pas se rappeler qu’un gouvernement a démantelé le réseau de chemins de fer au Canada pour favoriser le camionnage? Que le CN a à lui seul perdu 25 % de ses employés entre 1980 et 1984? Qui a démontré aussi peu de vision? Ben voyons, Trudeau encore!


La liste pourrait être encore plus longue. Je m’arrête, la moutarde me monte au nez. Je ne veux juste plus croiser une école Trudeau, un parc Trudeau ou une bibliothèque Trudeau. C’est une honte à notre histoire, il est grand temps qu’on enterre sa mémoire. Le seul Trudeau que je tolère dorénavant, c’est mon tire-bouchon…

* * *


J’ai oublié un autre moment fort du règne Trudeau. Au moment où les pays occidentaux cherchaient à diversifier leur économie, notamment en attirant des investissements étrangers, le gouvernement de Trudeau a eu l’idée géniale de créer une agence de tamisage des investissements (FIRA). Alors que les pays se battaient pour profiter de la manne et des emplois que ces investissements apportent, notre brillant premier ministre a eu l’idée de filtrer ces investissements, leur faire subir une technocratie lourde et dissuasive, au point où on reconnaît aujourd’hui que cette Agence a considérablement freiné le développement économique du Canada. Pendant cette période, le nombre de chômeurs canadiens a presque quintuplé, passant de 300 000 à 1,4 million.

Un très bon article de Claude Piché sur ce sujet : http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/opinions/chroniques/200901/09/01-692908-trudeau-le-desastre-economique.php

Bravo, brillant Trudeau!

1 commentaire:

  1. hahahaha
    Excellent.
    Tu devrais en faire un communiqué de presse.
    Bravo.

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