mardi 31 août 2010

Politique internationale

Ah! Ça fait du bien les vacances… On décroche de tout, ou presque. Même l’actualité internationale semble prendre une pause. Pas de grosses nouvelles, comme on dit dans le jargon. La Corée du Nord continue d’écœurer ses voisins, Israël continue de pratiquer sa Shoah sur la Palestine et Sarkozy fait des bêtises. Rien de neuf en somme. Mais oui, j’oubliais qu’il y a eu le Mondial de foot en Afrique du Sud : voilà une excellente raison pour ne pas faire de bruit sur la scène internationale, personne n’écoute de toute façon!


Quoi donc pour nous occuper, nous, avides d’information internationale? Les inondations au Pakistan et les élections en Haïti. Ces deux événements se déroulent dans la plus totale indifférence des habitants de la planète, moi y inclus.


Voici pourquoi…


Pakistan. Des milliers de morts, des millions de sans abris et une économie à terre. L’État réclame l’aide internationale qui ne vient pas. Le pays a besoin d’une aide d’urgence de près de 500 millions de dollars. J’aurais envie d’écrire le fond de ma pensée, mais Patrick Lagacé de la Presse l’a fait avant moi et mieux que moi. Voici le lien : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/patrick-lagace/201008/17/01-4307405-je-suis-un-sans-coeur-je-sais.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=envoyer_cbp


Au cas où le lien ne fonctionne plus, où pour bénéficier d’une synthèse personnelle, voici les principaux fait, troublants soit dit en passant :


· Pourquoi le Pakistan, qui a tout récemment dépensé 1,4 milliard de dollars pour acheter 35 avions de chasse à Lockheed, n'a-t-il pas 460 millions de dollars à consacrer à ses propres citoyens détrempés?

· Le Pakistan est un pays où 10 millions de personnes devraient payer de l'impôt, mais où seulement 2,5 millions en paient. Les riches se sont arrangés, dans ce pays, pour ne pas payer d'impôts. Le New York Times rapporte que la valeur moyenne - moyenne! - des parlementaires pakistanais est de... 900 000$. Le chef de l'opposition, Nawaz Sharif, un millionnaire, n'a par exemple pas payé d'impôts en 2005, 2006 et 2007.

· Le Pakistan a du fric pour entretenir un arsenal atomique capable de détruire la moitié de la planète


Donnez généreusement nous disent les organismes d’aide humanitaire … Non, je ne donnerai pas un sou, je réponds sans la moindre hésitation!


Haïti. L’île des Caraïbes, dévastée par un tremblement de terre en janvier dernier, est à la recherche d’un nouveau président. Un Sauveur qui fera de la plus ancienne république des Amériques un pays de rêve.


Ce n’est pas la même situation qu’au Pakistan. Il n’y a pas de richesse collective, pas d’avions de chasse dernier cri, pas d’armes atomiques et les citoyens aisés vivent à Miami et à Montréal. Le peuple haïtien a vraiment besoin d’aide pour le délivrer des malheurs.


Wyclef Jean arrive à la rescousse. Il est un rappeur connu, il va sauver le pays. Comme si une vedette du monde artistique avait plus de contrôle sur le gouvernement qu’un politicien aguerri. Les Américains ont essayé cette formule dans les années 1980 avec les résultats que l’on sait.


Le plus curieux dans cette histoire, c’est qu’une personne qui est d’origine haïtienne mais n’en a plus la citoyenneté, n’a jamais vécu dans le pays, n’y a pas séjourné depuis plus de cinq ans et ne parle pas aucune des deux langues officielles du pays puisse prétendre aspirer à la présidence. Et tout ça malgré des règles supposément strictes encadrant les mises en candidature.


Quand on méprise les lois, on a les gouvernements pourris qu’on mérite…


Hélas, les malheurs en Haïti sont beaucoup plus au gouvernement que dans les «actes de Dieu». C’est de cette pourriture que le peuple doit se débarrasser.

Cellulaire et civisme

Après quelques semaines de vacances, une bonne période de «décrochage», me revoilà frais et dispos pour déverser mon fiel sur les cons qui nous entourent. Hélas, ils sont trop nombreux pour tous les identifier, mais j’espère pouvoir en écorcher une pelletée par ce pamphlet.

Au cours de la période estivale, j’ai eu à maintes occasions la chance de me heurter à des goujats dont l’usage de leur cellulaire semblait destiné à irriter le voisinage. Heureusement, notre bon gouvernement a récemment interdit aux automobilistes de conduire et de bavarder au cellulaire en même temps. J’en suis fort aise, je n’ai pas assez de doigts de la main pour compter le nombre de fois que j’ai failli me faire «renter dedans» par un lunatique conducteur plus préoccupé par sa conversation que par la circulation.


Voilà une bonne chose de réglée. En principe, parce que des hors-la-loi sévissent toujours. De ces cas, je leur souhaite tous de se faire écraser par un camion de vidanges qu’ils n’auront pas vu à cause de leur indispensable cellulaire.


Je souhaite ardemment que la loi soit étendue aux restaurants… Pourquoi devrais-je supporter mon voisin de table qui raconte sa vie à un interlocuteur anonyme? Une particularité intéressante des usagers du cellulaire : leur interlocuteur est généralement à moitié sourd. Malgré les nombreux progrès technologiques, l’usager moyen se sent obligé de crier – ou au moins parler très fort – pour se faire entendre. Ça rend l’utilisateur encore plus sympathique…


Hier encore, autre constatation du manque de civisme du propriétaire moyen de cellulaire. L’imbécile converse avec son interlocuteur électronique tout en discutant avec un commerçant. C’est avoir le cerveau bien compartimenté, j’avoue, mais surtout le salue la patience du dit commerçant : je l’aurais totalement ignoré après 10 secondes de ce manège!


J’ai assisté à une conférence plus tôt cet été où le présentateur avait patiemment préparé un exposé accompagné d’un PowerPoint bien réalisé. De la trentaine de participants, quelle n’est pas ma surprise de constater qu’une bonne vingtaine de personnes ont la tête penchée vers leurs genoux. Dorment-ils? Non … ils envoient des messages texte. Bravo! S’il existait un cours de bienséance pour les usagers du cellulaire, du Blackberry ou du Iphone, la plupart n’auraient même pas 10%!


Je me demande souvent ce que l’humain faisait avant l’invention du cellulaire. Le progrès technologique est significatif, mais la sagesse humaine n’évolue hélas pas au même rythme.