lundi 22 mars 2010

«Montreal Bashing»

«Je veux chasser le spectre de l'immobilisme qui semble être réapparu. C'est devenu un mantra de dire qu'il y a de l'immobilisme. Non, il n'y en a pas, au contraire!»

C’est le maire de Montréal qui a lancé ce cri du cœur. Monsieur Gérald Tremblay lui-même. Comme s’il y avait des gens qui pensent que les projets n’avancent pas à Montréal.


Je me suis senti visé…


J’ai eu la chance de me promener un peu partout sur cette planète. De Dubaï à Shanghai, de Dublin à Berlin et de Toronto à Santiago, on voit des grues, des villes en effervescence, des tramways modernes. Ici, rien de cela. Ici, on parle. On écoute surtout. On fait des projets et on attend qu’ils se fassent démolir.


Comme il est maintenant tabou de dire qu’on fait de l’immobilisme, j’ai trouvé un autre mot qui est devenu synonyme : on fait des études. On a fait des études pour savoir si le projet de Casino jumelé au centre de perfectionnement du Cirque du Soleil était bon. On fait des études sur l’implantation d’un tramway, d’un TGV vers Toronto ou New York. Encore des études pour savoir où et quand on va construire le CHUM.


Mes enfants, ma conjointe et moi, quand on étudie, on ne bouge pas. On s’instruit beaucoup par contre. Dois-je en conclure que nous somme une société savante?


Lueur d’espoir.


Mais hélas, ce n’est pas le cas pour nos administrations. La une des journaux aujourd’hui : Après quatre ans d'études et de planification, et des dépenses de presque 60 millions, le projet de modernisation de la rue Notre-Dame, dans l'est de Montréal, est de nouveau dans l'impasse.


Sommes-nous devenus trop savants pour bouger?

1 commentaire:

  1. Les gens ont peur. Ils ont peur de faire des erreurs, ils ont peur d'avancer, ils ont peur de blesser, de froisser, etc. Ils veulent être politiquement corrects, donc ils ne s'assument plus. On préfère la médiocrité à l'excellence (pour ne pas peiner ceux qui sont moins brillants...).

    La société québécoise n'avance plus. C'est une peureuse qui craint l'évolution. Elle stagne dans son étang d'études, de commissions et de consultations. Elle s'y perd, s'y noie. Elle a même cessé de se reproduire.

    RépondreSupprimer